Posté à 18h25  Mis à jour à 21h35.
                Lila Dussault La Presse             

“Cela a dégénéré très, très vite”, a déclaré le sergent Manuel Couture, agent de presse au Service de police de Montréal. Vers 17 h, une foule de quelques centaines de personnes s’est rassemblée sur la Place du Canada, au centre de Montréal, où des militants autochtones ont prononcé de nombreux discours. “Cette année, les militants anticapitalistes ont envoyé un message clair : il n’y aura jamais assez de flics, assez de lois dures ou assez de prisons pour dissimuler les crimes commis au nom de l’économie capitaliste suprémaciste blanche”, a-t-il déclaré dans un communiqué. . la CLAC (Convergence des luttes anticapitalistes, Montréal), responsable du rassemblement. PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE Une marche anticapitaliste a commencé près de la Place du Canada dans le centre de Montréal en fin d’après-midi. Le groupe a commencé vers 17h45. Une quinzaine de minutes plus tard, des bombes fumigènes ont été utilisées. La manifestation a rapidement pris une tournure agressive, détaille Manuel Couture. Les vitrines ont été brisées, des graffitis ont été pulvérisés sur les vitrines des magasins et des voitures de luxe, et des pierres ont été lancées sur les policiers qui entouraient le rassemblement. “Beaucoup de gens avaient des masques de ski dans la foule et viennent d’arriver [à l’intersection] “René-Lévesque et Robert-Bourrassa ont commencé à casser les vitrines des magasins”, raconte Manuel Couture. PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE Suite aux demandes du SPVM, des « irritants » ont été utilisés pour disperser la foule. “Des symboles du capitalisme et du colonialisme ont été légitimement ciblés par des manifestants tels que Google, le Palais des Congrès et de nombreuses banques”, a déclaré la CLAC dans un e-mail. Avec eux, nous avons prouvé que la peur doit changer de camp. »

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE Les fenêtres de Google Montréal se sont brisées dimanche au centre-ville de Montréal. PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE Un signe d’anarchie a été affiché dans la fenêtre de Google dans le cadre de la manifestation. PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE Le graffiti a eu lieu à l’édifice de Google à Montréal. PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE L’édifice de Google à Montréal, rue Viger, a été vandalisé lors d’une manifestation anticapitaliste PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE Des ouvriers du Palais des Congrès réparent une vitre cassée dimanche soir.

1/5 Les fenêtres de Google Montréal se sont brisées dimanche au centre-ville de Montréal. Un signe d’anarchie a été affiché dans la fenêtre de Google dans le cadre de la manifestation. Le graffiti a eu lieu à l’édifice de Google à Montréal. L’édifice de Google à Montréal, rue Viger, a été vandalisé lors d’une manifestation anticapitaliste Des ouvriers du Palais des Congrès réparent une vitre cassée dimanche soir. À 18 h 04, le SPVM a précisé sur Twitter qu’une opération de dispersion était en cours dans le secteur du Palais des Congrès. “Les gens doivent quitter l’établissement immédiatement”, a écrit le SPVM sur Twitter. Suite aux demandes du SPVM, des « irritants » ont été utilisés pour disperser la foule, ajoute Manuel Couture. Vers 18h15, le rassemblement s’est dissous. Les agents du SPVM continuent de patrouiller dans le secteur. Selon la CLAC, le SPVM “a utilisé sa pourriture pour réprimer, frapper et empêcher les militants d’exprimer leur haine d’un système colonial qui nous mène tout droit au précipice écologique”. La CLAC dénonce notamment un “mécanisme policier disproportionné inutilement”. » À 18 h 30, le SPVM a annoncé sur Twitter que « l’opération de dispersion » était terminée. Aucun bilan de l’incident n’a été annoncé par le SPVM en fin de soirée dimanche. “Je pense qu’il y a une légère aversion générale envers la population [envers le capitalisme]”C’est comme ça qu’ils s’attaquent à ce qu’ils peuvent voir dans la ville”, a déclaré Jamai Mamoul, un résident de La Presse de 24 ans qui s’est rencontré devant l’immeuble de Google à Montréal sur l’avenue Viger.

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE Jamaï Mamul Photo de Philippe Boivin, LA PRESSE El Mostafa Kahbaz

1/2 Jamaï Mamul El Mostafa Kahbaz Avec son ami et voisin El Mostafa Kahbaz, ils ont tous les deux écouté la manifestation et le bruit pendant une trentaine de minutes dimanche. “Nous n’étions pas présents à la pause”, a déclaré Mamoul. De son côté, M Kahbaz, 25 ans, estime que son mouvement rappelle celui des Gilets jaunes en France. “Nous ne savons pas grand-chose des différentes manifestations ici, mais si elles sont contre le capitalisme, il devait y avoir beaucoup de monde là-bas”, a-t-il ajouté. Les gilets jaunes français ont notamment protesté contre la hausse du prix de l’essence à partir de 2018. Le 1er mai 2021, une manifestation anticapitaliste a également été interdite à Montréal.