Les deux travailleront en collaboration avec la Société de transport de Montréal (STM) et l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) pour compléter la conception et l’aménagement du projet. Jusqu’alors, il était développé par CDPQ Infra, la filiale dédiée aux grandes infrastructures de la Caisse dépôt et placement du Québec (CDPQ). “Cependant, il y a encore un manque d’acceptation sociale pour certains départements, malgré les nombreuses initiatives présentées ces derniers mois”, a-t-il déclaré dans un communiqué accompagnant l’annonce. Dans la nouvelle version qui sera implantée, la section centre-ville sera retirée du REM de l’Est. Ses antennes au nord de la métropole et à son extrémité est resteront cependant en place. En mars dernier, CDPQ Infra avait annoncé qu’elle mettrait le projet en attente sans l’appui explicite de la direction de Plante. Ce dernier avait répondu en demandant à Caisse de décider “clairement et publiquement” s’il souhaitait ou non travailler avec City. Depuis sa réélection, la mairesse Valérie Plante demande à la Ville d’avoir un siège à la table décisionnelle afin qu’elle puisse avoir son mot à dire dans le projet. Une demande qui a été rejetée à plusieurs reprises par la CDPQ Infra, qui estimait que la participation de la Municipalité à divers comités consultatifs était suffisante. Lors de la campagne électorale, Mme Plante a également promis d’investir 500 millions de dollars pour revoir le développement urbain et permettre une meilleure intégration du REM dans le paysage métropolitain. Bien qu’ayant perdu le contrôle du projet du REM de l’Est, CDPQ Infra est toujours responsable du REM de l’Ouest, dont la première succursale devrait ouvrir à l’automne. Depuis son annonce, le projet du REM de l’Est suscite beaucoup de polémiques en raison de son tracé aérien qui va dénaturer le territoire du centre métropolitain aux yeux de plusieurs groupes. La Chinatown Task Force avait dénoncé le projet, estimant qu’il aurait de nombreux effets négatifs sur le secteur. Dans la municipalité de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, de nombreux citoyens s’opposaient également au tracé aérien en raison de sa proximité avec des zones résidentielles et parce qu’il passerait près du parc Morgan, site du patrimoine culturel. Par une note interne reçue par QMI, la Société de transport de Montréal (STM) a également critiqué le projet du REM de l’Est. Selon celle-ci, la grande majorité des futurs usagers utiliseraient déjà les transports en commun, si bien que le REM cannibalise les infrastructures existantes. Il a également calculé que les frais de fonctionnement à la charge de la Municipalité augmenteraient “jusqu’aux sommets”. L’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) avait également dévoilé les grandes lignes d’un rapport qui concluait que le REM de l’Est causerait beaucoup de désagréments et que d’autres options devraient être envisagées, en lien avec les conclusions de la STM. Exo, qui exploite le réseau de trains de banlieue, a également exprimé ses propres inquiétudes lors d’une sortie publique en février dernier.