“La reine de la nuit s’en va : fermeture due à une longue et longue carrière”, indique un communiqué rédigé à la demande de la famille par l’humoriste Pierre Palmade, ami proche de Régine depuis de nombreuses années. “Repartie avec sa boule à facettes et sa dérision chaleureuse et rassurante”, Rezin “avait fait danser les stars du monde pendant plus de 30 ans dans ses boîtes de nuit”, poursuit le texte transmis à l’Agence française.

Une enfance douloureuse

L’artiste, Régine Zylberberg de son vrai nom, est née en Belgique en 1929 de parents juifs polonais. Lorsque son père les a cuits au poker, sa famille a décidé de s’installer à Paris en France au début des années 1930. Elle a eu une enfance douloureuse, sa mère a quitté la maison pour aller en Argentine. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est séparée de son père et doit se cacher en zone libre. A Libération, la famille se retrouve à Paris, où leur père ouvre un bar à Belleville. Sa fille adore sortir dans les clubs de la capitale.

la reine de la Nuit

Régine découvre les premières boîtes de nuit dans les années 1950. Un ami lui confie l’animation d’une discothèque du centre de Paris, rue de Beaujolais, « le Whisky à gogo », où elle rencontre un débutant du nom de Serge Gainsbourg. La jeune fille sait mettre l’ambiance, s’amusant parfois à danser un verre plein sur la tête, mais elle est fière de ne jamais boire d’alcool. Puis elle décide de l’appeler par son prénom et ouvre, en 1956, son propre établissement, le “Chez Régine”, près des Champs Elysées, dans le Quartier Latin de Paris. Le succès de ce coffret à sequins et feutrine est immédiat. Il accepte de nombreuses personnalités, comme Yves Saint Laurent et Françoise Sagan. La jet set internationale s’est rapidement entassée dans sa discothèque. S’en suivra l’ouverture à Montparnasse du « New Jimmy’s », le club où l’on danse des bouleversements sauvages. “Le temps passé à dormir est une perte de temps”, a assuré l’infatigable. L’aventure ne fait que commencer pour Régine, qui ouvre plus d’une vingtaine de boutiques à travers le monde : à Paris, à New York, et même à Rio de Janeiro. Son petit nom est ainsi devenu “l’emblème des folles nuits jusqu’à l’aube, celle-là même qui danse sur la piste jusqu’à la fermeture”, suggère le texte de Pierre Palmand. Régine a finalement dit adieu au monde de la nuit en 2003, lors des 30 ans de son club parisien. En 2009, elle doit vendre sa discothèque Chez Régine de la rue de Ponthieu. Celle qui disait qu’elle dépensait une fortune tous les jours, prétend alors qu’elle est “abîmée”.

Une icône de la chanson française

Régine teste également ses atouts en chant. Sa carrière de chanteuse décolle vraiment en 1965. Sa voix captive les plus grands compositeurs. Elle doit son premier succès à Serge Gainsbourg qui a écrit “Les Petits Papiers”. L’année suivante, il interprète “La Grande Zoa”. Frédéric Botton avait encore écrit cette chanson pour Jean-Claude Brialy, mais a refusé de la chanter. Pour voir ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité. Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d’intérêt. autoriser
je gère mes choix Régine a également chanté des textes de Charles Aznavour ou de Barbara. En 1979, il reprend, en français, le single “I will Survive” de Gloria Gaynor, devenu “Je survivrai”. Si la reprise de Régine a été un grand succès, c’est l’original qui est devenu en 1998 l’hymne de l’équipe de France de football, lors de sa victoire à la Coupe du monde 1998. Pour voir ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité. Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d’intérêt. autoriser
je gère mes choix

chienne de la scène

Régine, qui a découvert le music-hall dans les années 1960, ne pouvait jamais s’éloigner de la scène. Elle s’est produite dans le monde entier : après un passage à l’Olympia, elle chante au Carnegie Hall de New York en 1969, et devient – avec Edith Piaf notamment – l’une des rares Françaises à avoir conquis l’Amérique. A Paris, il montera ensuite sur la scène de Bobino ou de La Cigale. En 2009, un nouvel album est sorti, avec un duo avec Pierre Palmade et Fanny Ardant. Quelques années plus tard, à 86 ans, elle sort un triple recueil de ses plus grands succès et décide de partir en tournée, pour la première fois depuis 1969. “Ma plus grande joie serait que les gens écoutent encore mes chansons dans cinquante ans”, confiait-il à l’AFP en 2020. “Je suis très fier que certaines soient devenues des classiques.” (…) Mon premier métier était les discothèques. Pendant longtemps, chanter n’était qu’un passe-temps. “Aujourd’hui, je me rends compte que la scène a été le plus important de ma vie”, a encore déclaré la chanteuse et épouse. des affaires. Enveloppée dans son boa mythique, à 86 ans, elle chantait encore en 2016 aux Folies-Bergères avec son enthousiasme habituel, “Je survivrai”. L’artiste s’est également essayée au cinéma et à la réalité, apparaissant dans les titres de douze films. Il a notamment joué dans “Les Ripoux”, de Claude Zidi (1984), “Grosse Fatigue” de Michel Blanc (1993) ou encore “Jeu de massacre” d’Alain Jessua (1967) et “Robert et Robert” de Claude Lelouch. (1978). ). Pour voir ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité. Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d’intérêt. autoriser
je gère mes choix

Grandes causes et grande douleur

En plus de sa carrière, Régine sait mobiliser des “célébrités” à des fins qui lui tiennent à cœur, comme la lutte contre la drogue, en fondant l’association “SOS Drogue international”. En 2008, son “ami”, le président Nicolas Sarkozy, qui l’accompagnait lors d’un voyage en Israël, la promeut au grade d’officier de la Légion d’honneur. Ironie du sort, une enquête de 1996 a conduit à la fermeture du Palace, un club mythique qu’il possédait depuis quatre ans, suite à la découverte de stupéfiants. En 2004, elle a divorcé de la plupart de ses clubs. Et divorcée de son mari, l’homme d’affaires Roger Choukroun, elle se marie en 1969. Deux ans plus tard, elle perd son fils, le journaliste Lionel Rotcajg, né d’un premier mariage, condamné en place publique.