« Incroyable tous ces gens censés avoir sombré au départ, prêts à renoncer à toute croyance (…) pour une poignée de circonscriptions. Et ils veulent gouverner notre pays ? », a annoncé sur Twitter le député Sacha Houlié (LRM). “Ce qui attend les partis, notamment le Parti socialiste, s’ils acceptent cette alliance, ce n’est pas seulement la disparition de leurs idées, mais aussi la disparition de leur parti politique”, a déclaré à RFI Aurore Bergé, vice-présidente du groupe LRM. à l’Assemblée nationale, tandis que LFI continue de discuter avec le PS et le Parti communiste (PCF). “Quand je vois une supposée union de la gauche, je vois aussi des élus, des présidents d’arrondissement, des maires, nier cette subordination à la LFI, abandonner leur histoire politique, leurs valeurs, pour tenter de sauver peut-être – c’est une poignée de sièges », a-t-elle ajouté, évoquant les tensions internes au PS. Fabienne Keller, eurodéputée (Renew Europe) et vice-présidente d’Agir, a commenté sur Twitter : “Europe Ecologie-Les Verts n’a plus l’Europe au-delà de son nom. Depuis certaines législatures, le parti rejette son engagement européen historique et s’accuse d’un populisme europhobe. » Eric Woerth, ancien des Républicains, s’est rallié à Emmanuel Macron, pointant les “accords politiques” de CNews et dénonçant le fait qu’il n’y avait “idéologiquement aucune cohérence” entre les partis de gauche cherchant à former une alliance. Pour le PS “c’est une trahison des idées” de ce parti : “Tu ne peux pas être socialiste et anti-européen”, a-t-il ajouté et “si tu veux gouverner l’Europe seul, tu vas la gouverner ailleurs, mais non . en Europe, parce que ça ne marche pas comme ça. » A droite, le député Julien Aubert (Les Républicains) a moqué sur Twitter un “accord NUPES” (pour l’Union Ecologique et Sociale des Jeunes Peuples) qualifié de “beau comme un traité de désarmement nucléaire pendant la guerre froide”. A l’extrême droite, Nicolas Bay, vice-président de Reconquête !, a reconnu que cette alliance à gauche soulignait “la nécessité de mobiliser à la fois les forces de droite et les forces patriotiques” pour les législatives. « La gauche sait faire taire ses petits différends au nom de l’efficacité électorale (…). Il faut aussi savoir faire taire les différences “entre Reconquête ! et le Rassemblement national (RN), a-t-il exhorté, réitérant l’appel du parti d’Eric Zemour à une alliance avec le RN, qu’il continue de démentir.