• Lire aussi : Quel avenir pour l’Ukraine ? • Lire aussi : Une centaine de citoyens évacués du site d’Azovstal à Marioupol • Lire aussi : EN DIRECT | 67e jour de la guerre en Ukraine Les forces de Moscou ont pris le contrôle de l’usine début mars dans la ville ukrainienne d’Energodar (orthographiée Enerhodar, en ukrainien) dans le sud de l’Ukraine, séparée des eaux du Dniepr par la capitale régionale Zaporijia. Les affrontements qui s’y sont déroulés ont fait craindre au sein de la communauté internationale une catastrophe nucléaire similaire à celle de Tchernobyl en 1986. Lors d’une conférence de presse organisée par l’armée russe, l’AFP a pu constater les dégâts : la façade d’un immense bâtiment administratif qui servait de centre de formation pour le personnel de l’usine a été noircie par les flammes et de nombreuses vitres ont volé en éclats. Mais aucune trace de coups de feu ou de bombardement n’était visible dans les six cubes qui dépassaient d’un dôme rouge contenant les réacteurs qui ont commencé à être construits dans les années 1980. La semaine dernière, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a qualifié d’”inquiétante” la situation à la centrale de Zaporijia, à laquelle les experts n’ont pas eu accès depuis que Moscou a pris le pouvoir. La centrale “fonctionne normalement, conformément aux normes nucléaires, radioactives et environnementales”, a déclaré le lieutenant-général Valéri Vasiliev, un expert nucléaire et chimique qui a été envoyé de Moscou sur place pour des raisons de sécurité. Démontrant leur prévalence, aucun des rares soldats qui gardaient derrière des tas de sacs de sable ne portait de combinaison, de masque ou tout autre équipement de radioprotection. « Ici, tout va bien ! claironnait le nouveau maire pro-Moscou d’Energodar, Andrei Shevtchik, arrivé à ce poste dans le sillage des Russes. “Nous sommes prêts à vendre de l’électricité en Europe. Chaque acheteur est le bienvenu. C’est très bon marché ! “, ajoute-t-il, avant de repartir dans un SUV scintillant recouvert de drapeaux russes. Cependant, une grande ambiguïté entoure le fonctionnement de l’usine, qui continue d’être assurée par des équipes ukrainiennes. L’AFP n’a pu rencontrer aucun membre du personnel du site et le degré de coordination entre eux et les nouveaux propriétaires du site n’est pas clair. Avant le début de l’offensive russe en Ukraine, la centrale avait une capacité de 5 700 mégawatts, suffisante pour couvrir plus de 20 % des besoins en électricité du pays.
title: “Les Russes Ouvrent Les Portes De La Plus Grande Centrale Nucl Aire D Europe Klmat” ShowToc: true date: “2022-11-25” author: “Sebastian Redenius”
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