« Rezin nous a quittés paisiblement le 1er mai à 11 heures. à Paris”, indique Daphné Rochaig dans un document transmis à l’Agence française. “La reine de la nuit s’en va : fermeture due à une grande et grande carrière”, était complété le communiqué rédigé, à la demande de la famille, par l’humoriste Pierre Palmand, ami proche de Rezin depuis de nombreuses années. “Partant avec sa boule à facettes et son arrogance chaleureuse et rassurante”, Rezin “avait fait danser les stars du monde pendant plus de 30 ans dans ses boîtes de nuit”, poursuit le texte. Au lendemain de la mort de Rezin, à qui l’on doit notamment les pipes La Grande Zoa ou Je survivrai, ses obsèques ont été annoncées par sa petite-fille à l’Agence française. Ils auront lieu le 9 mai à Paris. La cérémonie est prévue à 10 heures au crématorium du cimetière du Père-Lachaise, salle de la Coupole. Ambassadrice de la nuit parisienne dans le monde, qui a propagé le disco en France, symbole des années 60, Régine a eu jusqu’à 22 discothèques portant son petit nom à travers le monde, à commencer par le mythique Chez Régine près des Champs Elysées, qui est rapidement devenu le point de rencontre du tout Paris et de la jet set. C’est elle qui a fait remplacer les “jukeboxes” (distributeur automatique de chansons enregistrées sur disques) par des platines et des disc-jockeys. Elle est DJ en 1955 au Whisky à Gogo, Saint-Germain-des-Prés.
De nombreux hommages
Nom incontournable de la chanson mais aussi du film, Régine a laissé bien des âmes en peine. A preuve les nombreux hommages depuis l’annonce de sa mort. Celle de Pierre Palmade bien sûr, mais aussi celle de Carla Bruni-Sarkozy, Line Renaud ou encore Brigitte et Emmanuel Macron. Ce lundi, le président de la République fraîchement élu a posté un gros message sur le site officiel de l’Elysée, accompagné de son épouse, Brigitte Macron. “La reine de la nuit, la Grande Zoa, Fréhel de Montparnasse, avait mille surnoms, mais on ne l’appelait que par son prénom : après des décennies d’éclairage nocturne, Régine est décédée hier, nous léguant des mélodies et un certain art de vivre (…) La nuit était son royaume : elle aimait sa temporalité inhibitrice, quand « le temps », disait la Française Sagan, « pouvait échapper aux horloges ». palais de la nuit, on croise Maurice Chevalier, Maria Callas, Charles Aznavour, Yves Saint Laurent, Rudolf Noureev ou Sasha Distel, tous ceux qui après la longue nuit de l’Occupation ne sont plus assoupis par la littérature Cocteau, Truman Il était une fois, Henry Miller a reconstruit le monde là-bas. rivalisant d’intelligence”, saluait habituellement le couple présidentiel.