Un jour rien ne va, le lendemain tout va bien, et ainsi de suite avec les négociations à gauche pour les législatives. Ce dimanche 1er mai est entré dans la catégorie des bons jours, le meilleur sans doute depuis le début des discussions il y a dix jours. Le défilé parisien a offert de nombreuses images de bon augure, une poignée de main entre Olivier Faure et Jean-Luc Mélenchon, mais aussi des émissaires communistes qui sont montés à bord du char des rebelles pour serrer la main de tout le monde, là encore Sandrine Rousseau et Jean-Luc Mélenchon se sont rencontrés par hasard dans un café. , et discuter des voies et moyens de l’accord à venir. Jeudi encore, les “révolutionnaires” semblaient surmonter ce qu’ils percevaient comme des bouleversements d’une famille d’écologistes qui se précipitaient pour discuter du moindre paragraphe. Vendredi, Julien Bayou s’est soudain dit optimiste, “le deal est visible”.
Cinq circonscriptions pour les écologistes à Paris
En quelques jours, les discussions avancèrent. Sur les deux circonscriptions parisiennes proposées par LFI, les écologistes en ont remporté cinq (3e, 5e, 8e, 9e et 13e), dont celle prévue pour Sandrine Rousseau dans le 13e arrondissement. Dimanche, peu avant minuit, les écologistes réunis en Conseil fédéral discutaient encore, notamment, du nécessaire respect de leur proportionnalité interne entre les différentes propositions de répartition des candidatures aux législatives. Julien Bayou, du siège de La France insoumise, a rassuré les « désobéissants » : malgré les discussions, le texte, voté par les membres du conseil, devait passer. Quelques minutes après minuit, c’était fait. L’accord passe à 89%. Au PCF, les syndicalistes Marie-Georges Buffet, Stéphane Peu et Elsa Faucillon ont plaidé dimanche dans un communiqué pour l’accélération : « Il est de la responsabilité de toutes les instances dirigeantes du PCF désormais de tout mettre en œuvre pour parvenir à cet accord. “Le contraire serait une mauvaise interprétation historique”, écrivent-ils. Mais au premier tour de Fabien Roussel, on constate que la proposition des “révolutionnaires” des 50 circonscriptions destinées aux élus PC n’en compte que onze vraiment favorables. Il s’agit de ceux des onze députés communistes sortants (auxquels se sont ajoutés quatre membres de la chambre haute lors de la précédente législature). Ce n’est pas suffisant pour garantir un groupe, estime-t-on, surtout compte tenu de la montée de l’extrême droite dans certaines circonscriptions. Pour les “révolutionnaires”, c’est une question d’interprétation. Dimanche, Jean-Luc Mélenchon l’a répété, se défendant des accusations d’hégémonie : “Nous avons donné à chacun de ceux qui viennent discuter avec nous la garantie qu’ils auront une équipe à l’Assemblée nationale. Les “révolutionnaires” et les communistes devaient se réunir lundi pour en discuter. Du côté des socialistes, Olivier For a expliqué dimanche qu’il n’allait pas y assister, mais parie sur un accord, qui sait, pour le mardi 3 mai. Julie Carriat