La pression des médias était devenue insupportable. La députée de La République en marche (LRM) Coralie Dubost ne se représentera pas dans la 3e circonscription de l’Hérault, a-t-elle annoncé dimanche 1er mai dans un communiqué publié sur Twitter. “Ces derniers jours, ma personne a été la cible d’attaques injustes, qui portent atteinte à mon groupe politique, aux échéances électorales et à la démocratie en général. (…) Il est donc temps de me retirer de la politique et de me consacrer à ma famille. “Je ne serai pas candidat à ma réélection”, précise-t-il. La vice-présidente adjointe du groupe LRM à l’Assemblée nationale avait gardé le silence pendant quarante-huit heures, après avoir été mise en examen selon une enquête de Mediapart pour mauvaise gestion de son mandat et de celui de ses groupes parlementaires. Le média en ligne avait révélé les dépenses de la députée de la majorité présidentielle : en 2018, elle avait fait plus de 3 000 euros de dépenses de sous-vêtements et d’habillement, notamment avec son acompte sur les frais de mandat, censé couvrir les dépenses. l’exercice de son mandat et était limité à 5 733 euros par mois. La députée, qui n’a pas répondu aux sollicitations du Monde, s’est justifiée auprès de Mediapart en expliquant : “il y a des uniformes de commandement et des uniformes personnels (…), je ne mets pas les mêmes choses dans ma vie personnelle et dans ma vie de commandement. “Début 2019, il a fini par contracter un prêt bancaire pour couvrir un découvert de 7 000 euros. Et depuis, il recourt régulièrement à des dépassements de plafonds et à des demandes de prêts supplémentaires pour sécuriser son train de vie, selon un rapport confidentiel remis à l’Assemblée nationale. Avocate de profession, Mme Dubost a confié à Mediapart avoir régularisé sa situation, suite à un audit du déontologue de l’Assemblée nationale pour les années 2018 et 2019. Elle a également accusé son collègue d’alors d’être responsable de cette situation. “Elle m’a mal conseillé, j’ai été stupide (…), je ne suis pas une arnaqueuse”, s’est-elle défendue. Depuis 2017 et la réforme des frais de mandat, les députés ont été contrôlés au hasard au moins une fois au cours de leur mandat. C’est d’abord et avant tout un signalement de cinq de ses anciens collaborateurs (sur les 15 qui ont travaillé avec elle durant son mandat) au printemps 2021, auprès de la cellule harcèlement de l’Assemblée nationale, qui a conduit le déontologue à se saisir de ce dossier. Selon ses collaborateurs et leurs propos retranscrits dans le rapport transmis au déontologue, Mme Dubost leur aurait demandé de « surveiller [son] le personnel de maison “ou même” effectue des tâches ménagères [à son] domicile », ce que le député a démenti. Vous devez lire 41,56% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.