L’appel à la manifestation a été suivi. Ce dimanche 1er mai, 210 000 personnes ont défilé en France, selon les organisateurs, un nombre qui a été révisé à 116 500, selon le ministère de l’Intérieur, dans un contexte très politique après l’élection présidentielle. Au total, 250 transformateurs ont été identifiés à travers le pays. Dans le détail, 21 000 personnes étaient présentes dans le cortège parisien selon le décompte des incidents, 24 000 selon les autorités. Selon la CGT, ils étaient 50 000 dans les rues de Paris. Quarante-cinq personnes y ont été interpellées, a annoncé Gérald Darmanin sur Twitter, un chiffre qui s’élève à 50 interpellations policières, selon le parquet de Paris. Ce cortège parisien a démarré peu après 14h30. de la place de la République à la place de la Nation, à l’invitation du syndicat CGT-Unsa-FSU-Solidaires, en collaboration avec les associations étudiantes et étudiantes du Lycée Unef. , VL, MNL et FIDL. Leurs revendications portaient sur les salaires, les services publics, la protection sociale et la transition écologique. Ailleurs en France, les manifestants se sont rassemblés autour de 1.900 à Bordeaux, 3.600 à Marseille, 3.500 à Toulouse, 4.000 à Lyon, 1.500 à Strasbourg ou Saint-ientienne, et 2.000 à Lille, selon la police. Au total, 255 points de rassemblement étaient prévus dans le pays, selon la CGT. A Rennes, après une manifestation pacifique dans la matinée (1.650 personnes selon la préfecture), plusieurs centaines de militants d’extrême gauche ont joué au chat et à la souris pendant deux heures avec la police, allumant pour la plupart des feux dans les poubelles. Des dégâts ont également été signalés à Nantes, où la police est intervenue pour disperser les militants d’extrême gauche, selon la préfecture. La maire PS Johanna Rolland a condamné dans un communiqué “des actes de violence inacceptables”. La réforme des retraites est aussi l’un des points de tension de cette journée, qui est “un peu extraordinaire cette année” car elle intervient une semaine après la réélection d’Emanuel Macron, a souligné en tête de marche, le secrétaire général. CGT, Philippe Martinez, pour qui une nouvelle mobilisation est possible dès “avant la rentrée, car le niveau d’insatisfaction sur les retraites ou les salaires est très élevé”.