Les premières tensions sont survenues quelques minutes seulement après le départ de la marche de la place de la République. Un groupe de manifestants très mobiles, portant des vêtements noirs, des gants et des masques, a quitté la rue principale de la rue Oberkampf pour affronter les forces de l’ordre. Plus loin, dans les rues adjacentes à l’avenue Voltaire, les manifestants ont tenté d’ériger un barrage routier à l’aide de clôtures. La vitre de l’assureur a été détruite par un coup de marteau. Sur la même avenue Voltaire, place Léon-Blum, des manifestants qui étaient présents en amont du cortège ont attaqué un McDonald’s, dont la plupart des vitrines ont été détruites et étiquetées. Ils ont tiré des missiles, y compris des fruits, sur les forces de sécurité. La police a tenté de les disperser avec des gaz lacrymogènes. Selon un journaliste de l’Agence française, au moins vingt enseignes, principalement McDonald’s, des compagnies d’assurances, des agences immobilières ou des banques, ont été endommagées à minuit lorsqu’une voiture a été cambriolée.
Attaque “sauvage” contre un pompier
À un autre moment, un pompier a été attaqué alors qu’il tentait d’éteindre un incendie. Un manifestant l’a attaché avec une ceinture avant de lui donner un coup de pied au visage. “Honte à la sauvagerie. Cette nouvelle agression incompréhensible contre les sapeurs-pompiers de Paris dans l’exercice de leurs fonctions : protection des personnes, des biens de la ville et bon déroulement de la manifestation”, se sont émus les sapeurs-pompiers de Paris sur Twitter. Toujours sur le réseau social, le préfet de police de Paris a “fortement condamné l’attentat scandaleux dont ont été victimes les pompiers”. 🥺 Assez ! Honte à la sauvagerie, incompréhensible cette nouvelle agression contre les sapeurs-pompiers de Paris dans l’exercice de leurs fonctions, pour la protection des personnes, des biens de la Ville et le bon déroulement de la manifestation. #1ermai pic.twitter.com/Scwd6UqwCV – @PompiersParis (@PompiersParis) 1 mai 2022 Gérald Darmanin a dénoncé la “violence inacceptable” des “voyous”. Peu avant 19 heures, 45 personnes ont été interpellées (dont la femme qui a agressé le pompier) et 8 policiers et pompiers ont été blessés. “Je suis désolé pour cette ambiguïté et pour ce double langage”, s’est également plaint le ministre de l’Intérieur, ciblant Jean-Luc Mélenchon. La manifestation a débuté peu après 14h30 en direction de la Place de la Nation, suite à un appel du syndicat CGT-Unsa-FSU-Solidaires, à laquelle ont participé les organisations étudiantes et scolaires Unef, VL, MNL et FIDL, avec la revendications des questions de salaires, de services publics, de protection sociale et de transition écologique. De nombreux responsables politiques de gauche, comme Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Olivier Faure (PS), étaient également présents. Peu avant 17 heures, il a été suspendu en raison de tous ces affrontements.