Publié à 7:52

La hausse du salaire minimum général profitera à 301 100 personnes au Québec, selon les chiffres du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Pour les travailleurs au pourboire, le salaire minimum passe à 11,40 dollars de l’heure, soit une augmentation de 60 cents. Notez également que le salaire minimum versé à un cueilleur de framboises ou de fraises est de 4,23 $ (+ 0,22 $) et de 1,13 $ (+ 0,06 $) le kilo, respectivement selon le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale.

Une augmentation significative touchant les PME

Du côté des employeurs, cette hausse de 5,56 % du salaire minimum représente un coût supplémentaire de 237,1 M$ pour les entreprises, un fait qui inquiète la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), qui note que cette nouvelle croissance s’inscrit dans le contexte de la fragilité des petites et moyennes entreprises (PME), qui sont affectées par la hausse des coûts. Les deux années de restrictions sanitaires ont laissé une dette moyenne de 108 000 $ par PME québécoise, ainsi que des revenus plus faibles pour la majorité. François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI “La réalité est que leur capacité à absorber les augmentations de coûts n’est pas infinie”, a déclaré François Vinsan, vice-président québécois de la FCEI, lors d’une conférence de presse. 60 % des PME estiment que la hausse des coûts a un impact négatif important sur leur activité, indique le groupement des PME, qui compte 95 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Selon M. Vincent, “cela aura certainement un impact sur les entrepreneurs qui n’auront d’autre choix que d’augmenter les prix”. La FCEI croit qu’il existe d’autres solutions au gouvernement du Québec pour aider les employeurs à offrir de meilleures conditions salariales à leurs employés, notamment en offrant des allégements fiscaux aux PME ou en réduisant les charges sociales.

Les travailleurs s’appauvrissent

Cependant, le débat est bien différent de celui du Collectif pour un Québec sans pauvreté, qui trouve que cette augmentation de 75 cents du taux horaire du salaire minimum est « irresponsable et offensante pour les centaines de milliers de travailleurs vivant dans la pauvreté ». et qui perdent chaque jour un peu plus de leur pouvoir d’achat. » “Avec l’augmentation ridicule du salaire minimum, non seulement le gouvernement refuse d’aider ces gens à sortir de la pauvreté, mais il les regarde entrer dans la pauvreté sans se laisser intimider”, a déclaré la porte-parole de Virginia, Virginia Larivier. Il souligne que cette hausse du salaire minimum ne contredit même pas les effets de l’indice des prix à la consommation (IPC), qui a augmenté de 6,7 % de mars 2021 à mars 2022 au Québec, « du jamais vu ». les 30 dernières années”. « En novembre dernier, les Banques alimentaires du Québec rappelaient que le nombre de personnes à revenu de travail ayant eu recours à leurs services avait augmenté de 40 % en raison de la pandémie et de la forte inflation. Tout porte à croire que la tendance ne va pas s’inverser… et le gouvernement s’en lave les mains ! “, Elle s’est plainte. Depuis l’automne dernier, le Collectif pour un Québec sans pauvreté, qui regroupe 36 organismes, réclame un salaire minimum d’au moins 18 $ de l’heure.

Salaire minimum insuffisant, la solidarité québécoise se plaint

Le député aux Affaires du travail de Québec solidaire, le député Hochelaga-Maisonneuve Alexandre Leduc, dénonce lui aussi la vision complètement dépassée du gouvernement Legault sur la progression du salaire minimum au Québec. “Chaque semaine, je tombe sur des entreprises qui publient des salaires de départ supérieurs au SMIC. “Ces entreprises ont compris quelque chose que le gouvernement ne comprend toujours pas : un salaire minimum soutenable est un moyen de lutter contre la difficulté de recrutement, car il rend les postes au salaire minimum plus attractifs”, a expliqué Leduc. Il y a un mois, le ministre du Travail Jean Boulet laissait entendre que le salaire minimum pourrait dépasser 15 $ de l’heure en 2023. Selon le député d’Hochelaga-Maisonneuve, ce montant symbolique de longue date n’est plus d’actualité. “Sincèrement! Il avait besoin de 15 $ il y a cinq ans, pas d’un travail de jour aujourd’hui. Cela fait des mois qu’on parle de la crise du coût de la vie, M. Boule pense-t-il que les personnes au SMIC sont à l’abri de la hausse de tous les biens de première nécessité ? « J’ai le malheur de lui dire que ce n’est pas le cas et qu’aujourd’hui, un salaire minimum décent et soutenable, c’est 18 $ de l’heure », a répété le député Alexandre Leduc.