Surtout, ne nationalisez pas le scrutin. Contrairement à Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Marine Le Pen (RN), qui se sont vite remis en selle après leur échec, Les Républicains estiment que “les élections législatives ne sont pas le troisième tour de la présidentielle”. Autrement dit, que la bataille qui s’engage pour les élections de juin doit être la plus locale possible, afin de s’inscrire dans l’élargissement du succès des municipales, régionales et régionales… Malgré le fiasco Valérie qui a suivi. Pécresse (4,78%) le 10 avril. » EN DIRECT – Regardez les dernières informations sur l’actualité politique Invité du “Grand Jury” RTL-Le Figaro-LCI dimanche, le patron de la droite, Christian Jacob, a tenté de mettre en avant “l’ancrage de terrain” de ses troupes. “C’est la différence entre nos élus (sortants) et les autres candidats : ils ont ce statu quo”, a-t-il déclaré, ajoutant que “les 577 territoires français (devraient) être représentés” à l’issue du scrutin. “La majorité présidentielle incarne un clivage profond entre Paris et le reste de la France. “Mais ‘le reste de la France’ est appelé à s’exprimer”, a-t-il insisté. Appelant son camp à rompre avec le “parisianisme” d’Emanuel Macron et à venir “combler le fossé centralisateur” des cinq dernières années.

Nicolas Sarkozy est actuellement “membre actuel” de LR

Pour y parvenir, les républicains espèrent des “recaptures” dans certaines circonscriptions, alors qu’ils en détiennent une centaine à ce jour. Ce qui en fait la première force d’opposition à l’Assemblée nationale bien sûr. Cependant, il les abaisse assez loin de la majorité absolue, qui oblige à passer la barre des 289 députés, et permet d’imposer la cohabitation au chef de l’Etat. “Nous n’avons jamais été favorables au chaos, à la révolution ou au blocus institutionnel”, a sobrement décliné Christian Jacob, refusant de cautionner cette perspective. “Nous agissons de manière responsable. Quand les travaux vont dans le bon sens, on vote pour eux, on l’assume toujours très clairement. Par contre, quand ils ne vont pas dans le bon sens, on s’y oppose. “(…) Nous n’avons jamais été en opposition systématique”, a-t-il ajouté. En disant oui, François Barouane pourrait devenir Premier ministre s’il gagne. “Si nous avons une majorité, nous pourrons gouverner, nous faire confiance. « Όταν Quand il n’y a que ça à résoudre, croyez-moi, ce sera vite résolu », ironise-t-il. Lire aussi Christian Jacob : « Nous sommes soit LR, soit LREM. Cette ligne s’applique à tout le monde » Et pour cause, sa famille politique est désormais en proie à des divisions. Prise entre Emanuel Macron d’un côté et Marin Le Pen et Eric Zemour de l’autre, la droite républicaine peine à faire entendre sa voix. “La ligne d’indépendance est la seule possible. J’entends toutes les inquiétudes sur un pacte gouvernemental, sur un rassemblement avec la majorité présidentielle… Ça a un nom, c’est le parti uni. C’est la monarchie. C’est “tout au service du monarque”, assure Christian Jacob, qui “n’interdit à personne de réfléchir” ou d’avoir “des doutes”. Cependant, il rappelle qu’”il n’y a pas de double appartenance”. Dont Nicolas Sarkozy, qui est désormais « un membre averti et cotisant ». Et qui sera chargé, demain, de “prendre les responsabilités qui sont les siennes”. Aussi, en cas de démarche claire avec Emmanuel Macron, emmenez un peu de LR avec lui. À VOIR AUSSI – Législatives : “Il n’y a pas eu d’échange entre Éric Ciotti et Éric Zemmour”, assure Christian Jacob